Face à la multitude de systèmes de santé qui promettent aujourd'hui résolution des problèmes, guérison et jeunesse retrouvée, l'Ayurveda se distingue par son approche globale de l'individu. L'Ayurveda, dont les origines remontent à plus de cinq mille ans en Inde, est souvent considérée comme la "mère de toutes les médecines". La naturopathie et l'homéopathie, si prisées en Occident, puisent leurs sources dans l'Ayurveda, témoignant ainsi de son caractère universel.
Quelle est la différence entre l'ayurvéda et la médecine occidentale dite officielle ? La médecine occidentale se concentre principalement sur les symptômes d'une maladie déjà manifeste. L'art de guérir de l'ayurvéda ne se focalise pas sur les maladies. Elle affirme qu'une vie saine et pleine doit être maintenue par un équilibre des énergies. Si les facteurs de stress sont réduits au minimum et que les flux d'énergie à l'intérieur de l'être humain sont équilibrés, alors les systèmes de défense naturels de l'organisme le protégeront des maladies. Bien sûr, l'ayurvéda n'exclut ni ne remplace la médecine officielle.
Bien souvent, en particulier lorsque la maladie s'est déjà installée physiquement, ou face à des états aigus, le recours aux médicaments ou à la chirurgie s'avère le plus approprié. L'ayurvéda trouve alors tout son intérêt en complément de la médecine occidentale, une association qui ne peut qu'être bénéfique, renforcer l'individu et diminuer les risques de développer des maladies.
Les origines de l'Ayurveda
L'ayurvéda indienne remonte à la culture védique ancienne. Pendant des milliers d'années, la médecine védique indienne a été transmise, comme toutes les connaissances, par tradition orale de maîtres expérimentés à leurs élèves. Certaines de ces connaissances ont été écrites, mais la plupart d'entre elles restent inaccessibles. La création de l'ayurvéda est attribuée à Dhanvantari, le "médecin des dieux", qui a reçu la connaissance de Brahma lui-même. Les concepts les plus anciens ont été exposés dans l'Atharvaveda (environ deux mille ans avant J.-C.).
Les connaissances que nous avons aujourd'hui reposent sur trois sources principales de l'ayurvéda, rédigées par des médecins légendaires : Charaka, Sushruta et Vagbhata. Charaka, qui a vécu au Ier siècle de notre ère, servait à la cour du roi Kouchan Kanishka. Il ne se contentait pas de traiter les symptômes des maladies, mais appréhendait le corps, l'esprit et l'âme comme un tout. Le "Charaka Samhita", rédigé par ce médecin emblématique, est le texte le plus ancien et le plus autoritaire parmi ceux qui ont été préservés. Cet ouvrage présente en détail la thérapie Kayachikitsa, visant à rétablir l'équilibre entre le corps et l'esprit. Après le diagnostic, il recommande plusieurs méthodes de purification, telles que la saignée, les vomissements et les lavements, qui font partie d'un ensemble de traitements appelés Panchakarma.
Le texte met l'accent sur les maladies à un stade précoce et sur la prévention. Sushruta (IVe siècle de notre ère) était chirurgien à la cour des Gupta. Bien que la littérature indienne soit pleine d'histoires de transplantation de têtes, de membres et de globes oculaires, c'est le "Sushruta Samhita" qui est le premier texte décrivant la méthodologie de la chirurgie plastique, de la cosmétologie, de la prothèse, de la césarienne et du traitement des fractures complexes. Sushruta avait dans son arsenal 125 instruments chirurgicaux, faits de pierre, de métal et de bois.
Le chirurgien disposait d'un large éventail d'instruments, parmi lesquels des pinces, des scalpels, des trocarts, des cathéters, des seringues, des scies, des aiguilles et des ciseaux. C'est dans le "Sushruta Samhita" que la rhinoplastie, aujourd'hui courante, fut pour la première fois décrite à la communauté médicale. Tandis que Charaka privilégiait le traitement des affections internes, l'œuvre de Sushruta est principalement consacrée à la Shalya tantra (chirurgie). Vagbhata (Ve siècle de notre ère) nous a légué deux compilations textuelles, l'"Ashtanga Hridaya Samhita" et l'"Ashtanga Sangraha", qui mettent davantage l'accent sur les dimensions physiologiques des maladies que sur leurs aspects spirituels.
Charaka et Sushruta ont fondé d'importantes écoles de médecine, où les connaissances étaient systématisées et les maladies classées par branches. Avec le développement de la science ayurvédique, 16 principaux compléments à ces textes classiques ont été écrits, dans lesquels les auteurs ajoutaient de nouveaux médicaments et méthodes de traitement et rejetaient ceux qui étaient inefficaces. Ainsi, Dridhabala, au IVe siècle, a révisé le "Charaka Samhita".
Les écrits du "Sushruta Samhita" ont été révisés et enrichis par Nagarjuna au VIe siècle. Ce processus de développement continue encore aujourd'hui, témoignant de l'ayurvéda en tant que science en constante évolution. Avant de connaître sa renaissance en Occident, l'ayurvéda a traversé une période de déclin sous la domination britannique, où elle a été reléguée au second plan et était principalement pratiquée dans des cercles spirituels ou parmi les populations pauvres. Après l'indépendance de l'Inde en 1947, l'ayurvéda a entamé une résurgence dans le pays. L'intérêt pour cette médecine en Occident s'est éveillé dans les années 1970, lorsque des enseignants ayurvédiques en provenance d'Inde ont commencé à s'installer aux États-Unis et en Europe. Aujourd'hui, des millions de personnes à travers le monde reconnaissent l'ayurvéda pour contribuer à une vie saine et harmonieuse.
L'Ayurveda - qu'est-ce que c'est en termes simples ?
Le terme sanskrit "ayurvéda" se traduit par "science de la vie". Ses principes fondamentaux nous enseignent que l'existence résulte de l'interconnexion d'éléments physiques et spirituels, dont l'harmonie constitue la clé du bien-être. Par essence, l'ayurvéda met l'accent sur la prévention et cherche à maintenir la santé en favorisant l'équilibre. Mais quels aspects l'ayurvéda cherche-t-il précisément à harmoniser ? L'alimentation, le mode de vie, les pensées, ainsi que les remèdes naturels à base de plantes : autant de facteurs qui nécessitent une attention et une compréhension particulières.
Tel est le but fondamental du savoir ayurvédique : nous guider sur la façon d'harmoniser les facteurs environnementaux avec notre constitution profonde, sur les chemins à suivre pour cultiver l'équilibre, et sur les ajustements nécessaires à notre mode de vie pour préserver cette harmonie. La constitution individuelle peut être comparée à une empreinte digitale : un modèle énergétique unique, une combinaison particulière de traits et de qualités qui se forment dès la conception. Cependant, au fil du temps, une multitude de facteurs internes et externes interagissent avec nous, perturbant cet équilibre et altérant notre nature originelle, le prakriti.
Quelles sont les causes possibles de déséquilibre ? Les tensions émotionnelles, les traumatismes passés, une alimentation inadaptée, les variations saisonnières, les caprices du temps, les relations interpersonnelles, ou encore une activité professionnelle stressante ou contraignante. L'ayurvéda repose sur la prise de conscience de ces divers facteurs et sur l'adoption de mesures appropriées pour limiter ou contrer leur impact. Il arrive parfois que nous ressentions un malaise, une intuition vague que quelque chose ne va pas. Nous consultons un professionnel de santé, passons des examens, et le verdict tombe : tout est normal. Pourtant, un déséquilibre s'est installé discrètement, sans laisser de trace visible sur le corps ou se manifester sous la forme d'une pathologie clairement identifiée. Il s'agit pourtant d'un signe important, un appel à prêter attention à notre bien-être intérieur.
Comment l'Ayurveda aide-t-elle ?
L'attrait croissant pour l'ayurvéda réside dans la simplicité et l'accessibilité de ses traitements. L'idée selon laquelle "l'homme est maître de son destin", bien qu'elle puisse prêter à discussion, semble particulièrement adaptée à l'ayurvéda. N'est-ce pas à nous qu'il revient de réajuster notre rythme de vie ? N'avons-nous pas la capacité de définir un régime alimentaire en adéquation avec nos besoins ? Est-il vraiment si difficile de consacrer chaque jour une trentaine ou une quarantaine de minutes à la pratique du yoga ? Examinons maintenant les véritables bienfaits que l'ayurvéda peut apporter à notre vie quotidienne.
L'Ayurveda réduit le stress
L'ayurvéda propose une multitude de moyens pour lutter contre le stress, parmi lesquels le dinacharya (routine quotidienne) occupe une place centrale, fondée sur l'observation des rythmes naturels. Vivre en harmonie avec la nature engendre une paix intérieure. La méditation, de son côté, favorise la détente et aide à réduire les niveaux des hormones liées au stress. Enfin, le thé vert se distingue par ses propriétés anti-stress, grâce à la L-théanine, un acide aminé aux effets calmants et anxiolytiques.
Aide à la perte de poids
La perte de poids se produit sans nuire à la santé physique et mentale. Cette perte de poids indolore et sans écarts est basée sur un régime alimentaire spécial et équilibré, une détoxification et des exercices physiques.
Équilibre l'équilibre hormonal
L'arsenal thérapeutique ayurvédique pour favoriser l'équilibre hormonal inclut plusieurs pratiques : la purification de l'organisme, un repos régulier et réparateur, des exercices physiques ciblés, ainsi que l'abhyanga (massage à l'huile chaude).
Réduit l'inflammation
Le processus inflammatoire survient généralement en raison d'une mauvaise alimentation et d'un manque de sommeil. La méthode de l'ayurvéda consiste à utiliser des herbes médicinales. Ainsi, le boswellia est généralement recommandé aux personnes souffrant de douleurs dorsales aiguës, d'arthrite et de maladies intestinales. Le curcuma est utilisé comme un puissant antioxydant, réduisant l'inflammation. L'ashwagandha est recommandé pour la réparation des tissus et le rajeunissement.
Élimine les toxines
L'antique science de l'ayurvéda œuvre à la purification de l'esprit, du corps et de l'âme. La purification complète, ou panchakarma, est pratiquée pour débarrasser l'organisme des toxines qui perturbent son fonctionnement harmonieux. Les massages, les différentes techniques de détoxification, l'alimentation et l'exercice physique peuvent induire de véritables transformations, tant en termes de rajeunissement que de guérison.
Réduit le risque de maladies
La prévention est la première et la plus importante étape sur laquelle l'ayurvéda met l'accent. Elle a deux objectifs : suivre l'apparition de la maladie et trouver un moyen de traitement sûr. Le système ayurvédique est capable de détecter la maladie avant même que les symptômes n'apparaissent et propose des mesures préventives pour contenir la maladie.
Rajeunit la peau
Il est possible de préserver une peau éclatante et jeune grâce aux méthodes naturelles de l'ayurvéda. Un régime alimentaire riche en légumes verts à feuilles, noix et graines, qui sont sources d'acides gras oméga-3, favorisera le rajeunissement de la peau et réduira l'inflammation. En effet, le rajeunissement ne se limite pas à combattre les rides ; il contribue également à maintenir la vitalité de l'esprit, et une pensée saine joue un rôle essentiel dans la prévention des problèmes de santé.
Traite l'insomnie
Le café, les plats épicés ou l'utilisation du téléphone avant de vous endormir peuvent perturber la qualité de votre sommeil et provoquer des déséquilibres nerveux. L'ayurvéda vous propose des solutions pour des nuits paisibles. Massez doucement vos pieds avec de l'huile de coco, puis savourez une tasse de lait tiède avec un peu de miel.
Réduit les ballonnements
Ces troubles sont souvent causés par des excès alimentaires, des associations d'aliments inappropriées ou des problèmes de digestion. Des plantes et épices issues de la pharmacopée ayurvédique, telles que la cardamome, le gingembre et le cumin, peuvent offrir une solution. Par exemple, il suffit de mâcher un mélange de cumin et de gingembre, ou de boire une infusion de ces épices. Bien entendu, cela ne représente qu'un aperçu des nombreuses possibilités offertes par l'ayurvéda, mais cela démontre l'étendue de son action sur les fonctions de l'organisme.
L'Ayurveda classique
Dans notre monde éclectique, il n'est pas toujours facile de déterminer précisément les origines d'un phénomène. L'ayurvéda ne fait pas exception à cette règle. Certaines idées reçues la classent parmi les pratiques de l'unani, de l'homéopathie, de la naturopathie ou du yoga. Cependant, bien que ces traditions aient coexisté géographiquement en Inde pendant des siècles, elles diffèrent sur plusieurs points : leur origine, leur développement historique, leurs fondements philosophiques, les méthodes de préparation et d'utilisation des médicaments, ainsi que les approches thérapeutiques employées, pour n'en citer que quelques-uns.
L'unani, initialement appelée médecine grecque, arriva en Inde il y a plusieurs millénaires grâce aux commerçants helléniques et présente certaines ressemblances avec l'ayurvéda. La naturopathie, quant à elle, partage également des similitudes avec l'ayurvéda, mais se distingue par ses approches thérapeutiques. Le yoga, dans sa forme originelle, visait à atteindre des états de conscience transcendantale favorisant l'union de l'âme individuelle avec la conscience suprême. Aujourd'hui, il est principalement perçu comme une discipline centrée sur le travail corporel.
L'enseignement ayurvédique dépasse la simple approche thérapeutique. Il invite à une immersion profonde dans notre être, à une contemplation de nos sens, véritables passerelles vers les mondes intérieur et extérieur. À travers l'odorat, le toucher, la vue, le goût et l'ouïe, les cinq éléments fondamentaux de la création cosmique – éther, air, feu, eau et terre – façonnent notre paysage intérieur. L'ayurvéda condense ces éléments en trois forces énergétiques principales – vata, pitta et kapha –, qui forment le noyau de la sagesse ayurvédique concernant la nature humaine et les voies de sa guérison.
Les fondements de l'Ayurveda
Dans la vision ayurvédique, comprendre les déséquilibres des doshas permet de prévenir l'apparition de pathologies. Lorsqu'un dosha est déséquilibré, il perturbe le flux naturel de l'énergie vitale. Cette interruption entrave la digestion et favorise l'accumulation de toxines (ama), ce qui nuit à l'état général de l'organisme.
Le vata dosha représente la combinaison de l'éther (espace) et de l'air. Il régit le mouvement et supervise des fonctions vitales telles que la respiration, la division cellulaire et la circulation sanguine. Les zones du corps influencées par vata comprennent le gros intestin, le bassin, la structure osseuse, la peau, les oreilles et les cuisses.
Le kapha dosha représente la fusion des éléments eau et terre. Il est généralement associé à la régulation des fonctions de force, d'immunité et de croissance du corps. Les parties du corps influencées par kapha incluent les cellules, les organes respiratoires comme les poumons, ainsi que le liquide céphalo-rachidien.
Le pitta dosha résulte de l'union des éléments feu et eau.
Le pitta dosha régule les fonctions endocriniennes et le système digestif. Son influence s'étend à l'intestin grêle, l'estomac, les glandes sudoripares, la peau, le sang et les organes de la vision. Chaque aspect de notre expérience, qu'il soit physique ou émotionnel, porte des qualités spécifiques. Dans les enseignements ayurvédiques, ces qualités, appelées gunas, sont divisées en dix paires d'opposés, représentant ainsi 20 attributs (par exemple, lourd et léger). En théorie, tous les phénomènes, y compris les doshas, peuvent être interprétés à travers le prisme des gunas.
Le principe clé du traitement ayurvédique repose sur la capacité à identifier quand et comment les gunas se manifestent en excès ou en carence, car c'est cette dynamique qui engendre le déséquilibre des doshas, prédisposant ainsi à la maladie. L'approche thérapeutique ayurvédique utilise des qualités opposées pour restaurer l'équilibre naturel du corps et de l'esprit.
Agni est un principe universel de transformation, incarné par le feu digestif. Il joue un rôle de médiateur entre l'intérieur et l'extérieur, convertissant les aliments en nutriments pour le corps et en déchets. L'ayurvéda recommande de raviver agni pour favoriser l'élimination des toxines, assurant ainsi une expression optimale du potentiel physique et mental.
Les principes fondamentaux de l'Ayurveda
L'ayurvéda repose sur plusieurs principes essentiels visant à favoriser l'harmonie entre le corps et l'esprit. Que ce soit par l'alimentation, l'exercice physique ou l'équilibre émotionnel, dix règles directrices peuvent être appliquées à tous les domaines de la vie.
Déterminez votre dosha
Chaque personne a un dosha prédominant qui façonne notre esprit et notre corps.
Le semblable guérit le semblable
Les personnes ayant un dosha kapha dominant devraient éviter les aliments lourds et gras. L'énergie de pitta possède déjà du feu, donc consommer des aliments qui produisent de la chaleur crée encore plus de chaleur.
Faites attention à vos selles
Les selles peuvent nous en dire long sur la digestion et ses troubles bien avant l'apparition de problèmes graves dans l'organisme.
Incluez les six saveurs dans votre alimentation
Il est recommandé que chaque repas, et en particulier le déjeuner, inclut les six saveurs fondamentales : sucré, salé, amer, astringent, piquant et acide. Une telle combinaison favorise l'équilibre des doshas, optimise le processus de digestion et procure une sensation de satisfaction complète.
Cuisinez et mangez avec amour
L'énergie est la source de tout, et nous récoltons uniquement ce que nous avons semé. L'amour et la gratitude présents lors de la préparation des repas les transforment en un véritable élixir. En revanche, la haine ou les émotions négatives qui imprègnent la préparation des plats peuvent les rendre nuisibles.
Les opposés créent l'équilibre
Chaque fois qu'il y a un excès d'énergie, essayez de l'équilibrer en ajoutant son opposé.
Pratiquez le yoga
Le yoga et l'ayurvéda sont nés de la même culture, et leur philosophie va de pair.
Utilisez des herbes médicinales
Les remèdes maison peuvent soulager les symptômes du rhume mieux que les médicaments en vente libre qui ont des effets secondaires.
Pratiquez le Panchakarma
Il s'agit d'une purification globale de tout l'organisme, destinée à éliminer les toxines et les énergies négatives du corps.
Écoutez votre corps
Le corps est un mécanisme naturel d'autoguérison. Il envoie des signaux lorsqu'il est déséquilibré : soif, faim, chaud ou froid, tristesse ou léthargie.
La médecine ayurvédique
Même parmi ses pratiquants, l'ayurvéda n'est pas toujours perçue comme une science. Toutefois, son approche structurée des connaissances, la formation approfondie de ses médecins et les recherches sur ses remèdes permettent de la qualifier de science.
Les textes canoniques précédemment mentionnés mettent en évidence huit branches traditionnelles de l'ayurvéda :
- Kaya chikitsa (médecine des maladies internes)
- Shalakya tantra (soins des yeux, des oreilles, du nez et de la gorge)
- Shalya tantra (chirurgie)
- Agada tantra (étude des poisons et de leurs antidotes)
- Bhuta Vidya (science des troubles psychiques)
- Kaumara bhritya (soins infantiles et puériculture)
- Rasayana (thérapies de revitalisation et de longévité)
- Vajikarana (science de la fertilité et de la sexualité)
De plus, pour accéder à la profession de médecin ayurvédique, une formation spécialisée est nécessaire, couvrant un large éventail de connaissances, allant des bases de l'anatomie et de la physiologie aux nuances de la psychologie et de la psychiatrie. Le médecin ayurvédique doit également posséder une expertise dans les propriétés des plantes et des remèdes, maîtriser l'art de l'obstétrique et être capable de traiter des pathologies telles que le diabète.
En ayurvéda, vous ne trouverez pas de spécialistes tels que cardiologues, dermatologues ou gastro-entérologues. En effet, cette pratique perçoit le corps humain comme un ensemble de systèmes interdépendants, ce qui rend superflu le concept de médecin dédié à un seul organe. Loin d'être un dogme immuable, l'ayurvéda a évolué au fil du temps. Les médecins ont constamment exploré de nouvelles approches thérapeutiques et perfectionné celles existantes. Les écrits ayurvédiques ont ainsi intégré des descriptions de maladies plus récentes, telles que la polyarthrite rhumatoïde, la syphilis et la gonorrhée. Par la suite, des substances comme les opiacés ont été ajoutées à l'arsenal thérapeutique.
Les avancées scientifiques et techniques offrent désormais de nouvelles perspectives pour l'étude des plantes médicinales et de leurs vertus. Les producteurs adoptent des technologies modernes pour transformer, stocker, emballer et contrôler la qualité de leurs produits, facilitant ainsi leur exportation. La science de la vie évolue sans cesse, à l'image de la vie elle-même !